Un Bo bonhomme râpeux à l’apéro mais parfait pour souper

Bo bonhomme

Espagne, Jumilla, Nathalie Bonhomme, Bo bonhomme, 2015, 14,5 %, Code SAQ : 13284313, 13,75 $

On se retrouvait chez Marie-Claude pour un souper sans prétention un soir d’été. J’étais avec Nancy. Nous avons ouvert ce joli vin avant que le repas n’arrive. Ce n’était pas notre meilleure décision. Il n’était clairement pas fait pour l’apéritif. Il s’est toutefois avéré être un excellent compagnon pour notre repas.

Quelques semaines auparavant, j’avais été renversé par l’excellent vin El petit bonhomme de la même maison. Le Bo bonhomme 2015, vin bio fait en Espagne par la Québécoise Caroline Bonhomme, est un peu moins cher que son illustre frère.

En le regardant, on voit un beau vin rouge soutenu, opaque, mais pas sombre. Il a de belles larmes teintées, mais elles ne sont pas grasses. Malgré cela, elles descendent lentement sur le verre. Au nez nous avons du poivron vert et du poivre. Marie-Claude est tellement fière d’avoir perçu cet arôme avant ses deux copines sommelières ! « Il est légèrement anissé. Je sens également de la confiture à la cerise noire » ajoute Nancy. « Wow t’es précise » s’étonne Marie-Claude. La vérité c’est que l’on peut être très précis dans nos sensations olfactives quand on s’exerce. C’est pas mal le cas de Nancy qui enseigne la sommellerie jour après jour. De mon côté, je perçois des arômes de purée de tomate et de caramel. En bouche, il a un sucre qui s’installe dès l’attaque. Il possède des tannins peu subtils qui grafignent un peu la langue. Ils sont très asséchants. Il faut le boire en mangeant, cela est certain. Il est capiteux. Il est exubérant. Il est peu subtil, mais il fait exactement l’affaire avec ce que l’on s’apprête à manger. Comme diraient les enfants de Marie-Claude : « Ça va le faire » !

Accord mets et vins

Ce vin, plutôt râpeux à l’apéritif, s’est transformé en compagnon idéal au repas. Nous l’avons mangé avec des côtes levées cuites dans une sauce à base de cassonade, de ketchup, de gingembre, de bière et de sauce Worcestershire.

Guylaine Lebel