En SAQ : trouver son René et le garder !
Au milieu des années 90, étonnamment, je m’intéressais plus au cinéma et à la culture qu’au vin. Les temps ont bien changé ! J’avais l’habitude d’écouter ou de lire les critiques de cinéma et d’aller voir les films suggérés. À un certain moment, j’ai compris que mon critique à moi, c’était René Homier-Roy. Quand il aimait un film, je l’aimais aussi. Quand il en détestait un, j’étais souvent d’accord avec lui. Je n’avais plus besoin d’écouter et de lire d’autres critiques cinématographiques, René défrichait les films pour moi et j’étais très heureuse ainsi. Je vis aujourd’hui la même relation avec mon conseiller SAQ.
Disons-le d’abord, le personnel en succursale est globalement très compétent et toujours accueillant. Si les conseillers possèdent plusieurs connaissances, ils ont, comme nous, leurs propres goûts et personnalités. C’est pour cette raison qu’il faut trouver le sien ! C’est ce qui m’est arrivé il y a quelques années quand ce grand gaillard, trop heureux d’être content, a débuté sa carrière à la SAQ de mon quartier. Son enthousiasme et sa passion débordante pour le vin me faisaient reculer d’un pas dès qu’il se lançait vers moi en criant : « Vous cherchez quoi ? » Honnêtement, je ne savais jamais trop quoi lui dire. Vous auriez dû le voir se décarcasser dans les allées pour me trouver le bijou qui saurait combler mes attentes. De fil en aiguille, je me rendais compte que ses suggestions étaient toujours justes. Puis, contrairement à René Homier-Roy à qui je n’ai jamais parlé, il s’est mis à connaître mes préférences. C’est là que le vrai fun a commencé.
Au fil du temps, on s’est mis à se tutoyer. Aujourd’hui, quand je rentre en succursale, j’entends souvent : « Hey ! Viens voir ça ». Il connaît mes goûts, mon amour tendre pour les vins de la vallée du Rhône et le montant que je suis prête à mettre par bouteille. Il me force occasionnellement à sortir des sentiers battus et à essayer un nouveau produit qu’il peut, parfois, me faire déguster. Quand je vais ailleurs, je suis toujours bien conseillée, mais il manque cette petite touche personnalisée.
Ainsi, quand vous trouvez votre conseiller, celui ou celle qui vous fait passer de belles soirées parce que votre vin était exactement à votre goût, ne le lâchez pas! C’est une perle ! Trouvez vous aussi votre René Homier-Roy !
Guylaine Lebel