Soirée Scotchs et tapas : parce que la vie est dure!

Il y a de ces soirées magiques dans la vie où l’on reçoit simplement un superbe cadeau. C’est ce qui m’est arrivé le 30 décembre dernier alors qu’Ann et Daniel, couples d’amis et grands amateurs de Scotchs, nous ont invités à une soirée Scotchs et tapas. Je vous entends déjà penser à une bande de fêtards venus se déchirer et se bourrer la face. Non mesdames et messieurs, nous avons eu droit à une soirée de rêve, gourmande et civilisée… pour la plupart.

Il faut dire que la table était mise pour que les invités apprécient les Scotchs. Daniel avait transformé son salon en salle de classe et la présentation Powerpoint nous attendait. Nadia, fidèle à son habitude, était déjà «cocktail» avant le début de la présentation. Bobby, lui, était prêt à prendre des notes et à tout comprendre de ce vaste monde qu’est le Scotch. Élise et moi n’avions d’yeux que pour les tapas. On savait qu’Ann et Daniel seraient du genre à se forcer. On avait bien raison!

Daniel a d’abord pris le temps de nous expliquer comment déguster un Whisky. Le scotch, qui vient d’Écosse, appartient à la grande famille des Whiskys. Il est donc une appellation. Moi qui sais comment déguster un vin, je n’avais aucune idée comment bien déguster et apprécier un scotch. « Toi la sommelière tu n’en apprendras pas tellement sur ce sujet », m’a-t-il lancé d’entrée de jeu. Euh… c’est parce que je n’y connaissais rien de rien. Trois jours de spiritueux sur une formation de six mois en sommellerie, on s’entend que je suis loin du compte côté expertise. Et la vérité c’est que je n’avais jamais tellement apprécié les Whiskys que je trouvais tellement forts! Mon opinion allait changer…

Cinq étapes de dégustation au lieu de trois pour le vin

Pour en revenir à la dégustation, il faut d’abord respecter les cinq étapes. Pour le vin, on a les phases visuelles, olfactives et gustatives de la dégustation. Pour les Whiskys, ces phases changent de place et de nouvelles s’ajoutent.

La première, comme pour le vin, est de l’observer. On regarde sa couleur, qui donne des indications sur son élevage et son âge. On observe également sa viscosité qui permet aussi de préciser la sorte de fût utilisé lors de l’élevage et l’âge.

En deuxième, on goûte. On prend alors une gorgée que l’on garde en bouche durant une dizaine de secondes en prenant soin de faire passer l’air. C’est à ce moment que les premières impressions commencent à arriver. Est-il riche, épais, léger ou délicat? Est-il poivré, vanillés, tourbé?

Vient ensuite la phase olfactive où l’on hume les arômes. Comme pour le vin, est-ce que le nez et la bouche se parlent? Retrouve-t-on ce que l’on avait perçu en bouche?

C’est à ce moment que l’on arrive à la quatrième étape qui serait une hérésie en matière de vin : il faut ajouter de l’eau pour libérer le bouquet! Je me calme quand Daniel nous indique qu’une goutte suffit. Wow, quelle différence! C’est là que tout revient au nez et en bouche de manière beaucoup plus claire. Le côté capiteux du Scotch (souvent entre 40% et 60% d’alcool) s’estompe pour faire place à toutes les subtilités gustatives et olfactives de cette boisson.

Finalement, on évalue la longueur du Scotch. Combien de temps l’ensemble de ses arômes reste-t-il en place dans la bouche? C’est ainsi que l’on déterminera si la persistance aromatique intense est courte ou longue. La longueur est donc une bonne indication de la qualité.

Parlant de qualité, c’est ce que nous avons bu et mangé toute la soirée. On roulait pratiquement sous nos chaises tellement il y avait de la bouffe. Bravo à Nadia, qui malgré ses apéros et les six onces de Scotch, n’a pas perdu ses lunettes comme le soir de mes 40 balais. Mention honorifique à toute la bande de joyeux lurons qui ont participé intensément à ce party/formation avec intérêt et discipline. Bon OK, peut-être pas avec discipline, mais avec bonne humeur.  Merci à Ann et Daniel qui ont organisé cette soirée unique, comme ça, juste pour faire plaisir aux gens. Non, mais je l’ai tu la gagne?

Guylaine Lebel

Premier service

Duo d’endives farcies au fromage bleu, canneberges et noix et au chèvre et figues

Écosse, Campbeltown, Springbank 18 ans, Single malt, 46%, Code SAQ : 11590296, 148,00$

Deuxième service

Tartare de bœuf à l’asiatique et tartare de saumon aux avocats et à l’aneth.

Écosse, Highlands, Glenfarclas 25 ans, Single malt, 43%, Code SAQ : 00484261, 198,50$

Troisième service

Pâté à la viande du restaurant Le pied de cochon.

Écosse, Lowlands, Auchentoshan 21 ans, Morrison Bowmore, Single malt, 43%, Code SAQ : 00398776, 199,25$

 

Quatrième service

Pétoncles fumés aux deux fromages.

Écosse, Isle of Skye, Talisker 10 ans, Single malt, 45,8%, Code SAQ: 00249680, 79,00$

Cinquième service

Crème brûlée aromatisée au Scotch.

Écosse, Highlands, Nectar d’or, Glenmorengie, Single malt, 46%, Code SAQ: 11573859, 111,50$

Sixième servie

Assiette de fromages bleu Saint Agur, cheddar vieilli quatre ans, Camembert, noix et raisins.

Écosse, Highlands, Highland Park 18 ans, Single malt, 43%, Code SAQ: 10224286, 200,00$