Deux Gamay ontariens à savourer au froid

Norman Hardie

Avec les températures froides que nous connaissons ces jours-ci, je n’ai aucune envie de sortir. Je veux seulement me retrouver à la maison avec mon chum, un joli feu de foyer, un immense plateau de charcuteries, un pyjama et un excellent vin. Si l’on aime le vin rouge, le Gamay est un cépage parfait pour boire durant la soirée, une fois le souper terminé. Ce cépage léger, qui ne manque pas de personnalité, est souvent bien réussi chez nos voisins les Ontariens. Voici deux perles que j’ai découvertes lors de mon dernier séjour là-bas.

Ontario, Comté du Prince Édouard, Norman Hardie, Gamay, 2014, 10,5 %, Au vignoble, 40 $

Ce cépage n’est pas au cœur de la production de ce vignoble, mais ils savent bien le faire. Voilà un vin très léger et très frais,  presque herbacé. Il est le résultat d’une année pluvieuse et froide. La récolte des raisins a eu lieu à la fin du mois d’octobre. Il n’est pas typique. Ce beau produit a passé douze mois en fût de chaînes. En cuve, il a séjourné quatre mois afin de s’arrondir. Maintenant il est très agréable en bouche. Sa vivacité est bien présente. Il est peu alcoolique, peu tannique et peu poivré.  Il a un superbe équilibre dans sa légèreté.

Ontario, Niagara Lakeshore, Stratus, Gamay, 2014, 13,8 %,  Au vignoble, 29,20 $

Ici, on vous propose un Gamay plus tannique et structuré. Il a vieilli en barrique de chêne français. Il est bien arrondi. C’est qu’ici, le cépage est ramassé en sur-maturité. Cela lui donne un beau côté sucré et rond. Au nez, il est bien cerisé et poivré. En bouche, on perçoit des amandes et des épices. Ce vin peut même vieillir.  On est ici à l’antipode du Beaujolais Nouveau.

Guylaine Lebel