Vin, charcuteries et baleines : un vrai goût de bonheur !

France, Morgon, Louis Tête, Les charmes, 2017.

France, Morgon, Louis Tête, Les charmes, 2017, 13 %, Code SAQ : 00961185, 19,10 $

Nous étions ce jour-là à Sheldrake, tout petit village côtier situé entre Sept-Îles et Havre St-Pierre. Depuis une heure, des jets de baleine étaient visibles depuis le balcon de notre chalet familial. On espérait très fort voir des baleines à bosse.  Pendant que Sylvia et moi scrutions l’horizon,  mon cousin Marco s’affairait à faire un feu pendant que mon chum rénovait la galerie.  C’était maintenant l’heure de la pause (comme si on travaillait bien fort).  Devant ce beau plateau de charcuteries, de chocolats, de fruits et de fromages, je commençais à observer mon vin quand Éric, pour me taquiner, débuta son analyse : « Une belle bouteille de 750 millilitres » commentait-il  avec son ton et son accent de grand connaisseur de vins français. « Un vrai vin de gorges» avait ajouté Marco le tannant. Pas évident de faire une dégustation quand tout le monde autour est en mode vacances.

J’ai quand même réussi à déterminer que ce superbe Morgon était d’un beau rouge violacé assez limpide. Au nez il sentait le poivre, la réglisse et les cerises. Malheureusement, il sentait aussi l’huile à mouche.  Il est vrai qu’en cette fin d’après-midi sans vent sur la Côte-Nord du Québec, les mouches noires étaient sorties. Cette huile était notre alliée, sauf quand vient le temps de percevoir les subtilités d’un cru du Beaujolais. En bouche, je percevais beaucoup de tannins assez fermes. Il était très sec et assez fruité. Nous goûtions avec plaisir les mûres et les canneberges. Il n’était pas très long, mais assez capiteux. Tout cela lui conférait un très bel équilibre. Il était idéal pour ce superbe moment qui, devinez quoi, a culminé par des sauts de baleines à bosse devant nous. Quoi dire de plus?

Accord mets et vin

La combinaison entre ce plateau de charcuteries, ce vin et ces baleines en spectacle ne pouvait faire autrement que de nous laisser, en bouche, un vrai goût de bonheur!

Guylaine Lebel