Un vin pour nous aider à encaisser la danse du «crâbe»

Afrique du Sud, Western Cape, Dornier, The pirate of Cocoa Hill, 2015, 14 %, Code SAQ : 10679361, 15,50$
Ma copine Ann, vieille amie de Sept-Îles et grave gourmande, était à la maison en ce vendredi soir pour une autre soirée retrouvailles. Nancy et Martin étaient aussi présents pour rencontrer leur lointaine amie et surtout pour voir sa fameuse danse du «crâbe». C’est vers minuit que nous avons finalement eu droit à son classique numéro que je qualifierais de surréaliste. Heureusement, nous avions goûté à quelques vins avant sa prestation, question d’encaisser la chorégraphie.
C’est Nancy qui nous a amené ce beau vin rouge soutenu aux teintes violacées. Au nez, la fumée arrivait dès la première émanation. La menthe se présentait juste après. C’est toutefois le poivre qui s’imposait de manière bien volontaire. Voilà un produit qui, comme la soirée, promettait ! En bouche, oh qu’il était agréable et équilibré. Il ne tiraillait de nulle part. On avait la fumée qui revenait en bouche avec le poivre, même mes yeux le ressentaient. Le côté cabernet était représenté par des arômes de poivrons verts assez subtils. Les tannins, d’abord avec une certaine mâche, devenaient enveloppants et soyeux. Voilà un petit Jésus en culotte de velours.
Accord mets et vins : Ann la «foodie» a déclaré deux accords possibles. Elle suggérait d’abord des côtes levées bien fumées. J’étais bien d’accord. Ce joli vin aurait aussi été un véritable succès avec un carré d’agneau en chapelure avec de la menthe, des herbes de Provence et de la moutarde de Dijon. Le tout accompagné d’une pomme de terre pilée avec de l’ail et du parmesan.

Guylaine Lebel